Le marchand comme objet d'échange. Le commerce de la RCGC reposait sur l'échange suivant : depuis Guipúzcoa, la Compagnie envoyait des céréales pour approvisionner les habitants de la colonie vénézuélienne. En échange, la Compagnie amènera à Cadix et à Saint-Sébastien les figures coloniales les plus représentatives de la province de Caracas. Ainsi, à l'aller, les navires quittant le port de Pasajes ou de Cadix transportaient : du fer basque sous ses formes les plus diverses (clous, haches, grilles, etc.), des tissus en grande partie d'origine étrangère, des articles de mercerie et des produits agricoles, pas nécessairement espagnols, puisqu'en plus de l'huile, des olives, du vinaigre et des eaux-de-vie andalouses, il y avait aussi des envois de vin, d'eaux-de-vie et de farine d'origine française. La situation géographique stratégique de Saint-Sébastien, ainsi que ses relations commerciales traditionnelles avec la France, ont été des facteurs qui ont facilité l'arrivée de produits européens au port d'Easón, qui ont ensuite été réexportés vers le Venezuela. Parmi les marchandises revenant de la province de Caracas, la plus importante en termes de quantité et de valeur était sans aucun doute le cacao. Mais il n'était pas le seul, car des cargaisons de tabac et de cuir arrivaient également régulièrement, marchandises qui étaient en grande partie destinées à la Hollande, notamment le tabac.