Ermitage de Nuestra Señora de Idoia. Il se trouve en Navarre, dans la commune d'Isaba. Il se trouve à 15 minutes de la ville, en face du centre du village et séparé de celui-ci par la rivière Ezka. Il s'agit d'un grand bâtiment en bonne pierre de taille, auquel est accolée la maison de l'ermite, sur la façade de laquelle on peut lire : « Année 1800 ». Le sanctuaire de la basilique est de forme rectangulaire, datant probablement du XVIe siècle, et se trouve sur la colline qui relie le mont Txorimilla ou Txorimilo à la couronne d'Esandi. L'image de la Vierge d'Idoia date de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Il s'agit d'une sculpture de soixante centimètres de haut, sur laquelle les visages de la Mère et de l'Enfant sont souriants. Selon la tradition, elle a été trouvée dans un étang ou un marais, dont il reste une fontaine qui se répand le long du chemin menant à la rivière Uztárroz. Elle est invoquée comme protectrice, notamment contre les maux de tête. Jusqu'à il y a une douzaine d'années, on pouvait y voir les offrandes votives de personnes favorisées, des béquilles, des nœuds, des rubans et d'autres objets. Une autre tradition veut que le portail en fer avec des pointes en forme de lance, qui sépare le presbytère du reste de l'église, ait été apporté par les filles de Roncalesa depuis l'ancien monastère d'Igal, à Salazar. Elle est utilisée comme pèlerinage le lundi de Pentecôte et aussi, dans le passé, dans les rogations de San Marcos. Jusque dans les années 1930, les habitants de Salazar s'y rendaient également. Une variante de la tradition concernant le portail dit qu'il était porté « sur les épaules des filles de Salacenca ». Au début du siècle, elle possédait encore un bon orgue qui se détériorait dans l'indifférence générale. On peut en voir des vestiges épars. Dans le livre de comptes de la Confraternité d'Idoia, en 1751, on peut lire : 27 Item.... « Il a été ordonné par tous les Frères de payer une tare à chaque Bénéficiaire qui viendrait chanter le Salve et une autre tare à l'organiste ». Il doit s'agir de la « tarja navarra », une sorte de pièce de monnaie portant des armoiries au dos. Ces paiements à l'organiste se sont répétés, avec la monnaie en vigueur à l'époque, jusqu'en 1818. Il existe des neuvaines publiées avec le Gozos et le Salve en basque roncalais. Le refrain du Gozos est le suivant : Gozoso el valle Roncal en Vos su esperanza apoya Madre de Dios de Idoia Roncalesa celestial. La soprano de Saint-Sébastien, Idoia Garmendia Estornés, a enregistré cinq albums sous le titre Idoia. Dans le cinquième, elle chante les Gozos en basque roncalais, sous le titre « Idoiako Ama Birjiñari goxo kantuak ». Sur le disque « Andra Mari », ces « Gozos » sont interprétés par le chœur Usandizaga, dirigé par Juan Oñatibia et Joaquín Pildain à l'orgue.