Militaires

Zumalakarregi, Tomas (1788-1835)

Zumalac Rregui a déjà formé une armée considérable avec son quartier général à Las Amescoas. De Navarre, ses coups s'élancent hardiment au cœur des provinces environnantes, ajoutant à sa grande mobilité le fait d'avoir à son service un grand nombre d'espions et d'informateurs au sein d'un pays toxicomane. L'une des premières manœuvres de Mina fut alors de fermer l'accès à la vallée par le Burunda. Mais en janvier 1835 l'audace carliste atteignit le point d'occuper Lekaroz, Irurita et Elbetea, se rapprochant de la garnison d'Elizondo ; A Guipzcoa, il prend, avec environ 3 000 hommes, Zumarraga et Urretxu. Le lendemain à Zelandieta (2-3 janvier), Zumalac Irregui parvient enfin à neutraliser J uregui qui sera empêché d'effectuer ses courses habituelles comme celle-ci : le contrôle carliste de Guipzcoa s'accroît.

Il peut désormais se consacrer, tout en continuant à jouer à petite échelle, à la conquête de Baztan. En pleine tempête de neige, Zumalac Rregui s'est rendu à la clôture de Ziga, qu'il a abandonnée le 12 février en raison de la proximité de Mina. Les deux rivales ne se voient pas cette fois et Mina a le trait de lui envoyer sa jeune fille, confinée jusqu'alors dans la Pamplona Inclusive ; Ce ne fut pas le cas en mars (12) lorsque les troupes de l'un et de l'autre s'affrontèrent farouchement sur le mont Larremiar. Mina échappe miraculeusement d'être faite prisonnière et subit une énorme défaite mais parvient à briser le siège d'Elizondo. C'est alors qu'exaspéré, il ordonne l'incendie de Lékaroz (14 mars). Zumalac Rregui, se retirant prudemment, surprend la garnison Etxarri-Aranatz en s'emparant (19 mars) de cette place, point stratégique sur la route royale de Pampelune à Vitoria. C'est vers cette époque qu'il a son entretien (L'Homme à la grande épée), réel ou fictif, avec Joseph Augustin Chaho . Aussi, lorsqu'il s'est mis d'accord avec Lord Elliot pour une plus grande clémence entre les carlistes et les libéraux (24 avril). Bientôt la quasi-totalité du territoire basque, à l'exception des capitales, échappe au contrôle gouvernemental. Les milices urbaines et les garnisons se réfugient à San Sebastián à Bilbao. Baztan est évacué le 15 juin.