Œuvres sociales.
Sa première œuvre sociale fut le Monte de Piedad, qui ici, comme dans d'autres endroits, fut pendant des années la plus importante. Jusqu’au début du XXe siècle, ses œuvres sociales avaient un caractère purement caritatif et sporadique. En 1922, 21 627,57 pesetas ont été allouées aux prix et aux dons. En 1925, le chapitre sur les « Activités sociales d'utilité publique » apparaît pour la première fois dans son Rapport annuel, profitant d'un fonds créé à cet effet l'année précédente. Il a distribué 7 050 pesetas en petites sommes pour aider diverses entités : Hôpital Civil, Maison de la Miséricorde, Asile Provincial, Cantines Scolaires ; École des Arts et Métiers, Conférences de Saint Vincent de Paul, La Goutte de lait, Le Noël du soldat ; et pour les prix à la fête des enfants. Plus importantes cette année-là furent les donations accordées à l'occasion de son 75e anniversaire, 39.350,39 pesetas réparties comme suit : 11.644,45 pour le pavage de la rue San Prudencio ; 20 000 à l’École des Arts et Métiers; 250 aux Petites Sœurs des Pauvres et 250 autres aux Oblats ; 1 050 pour acheter mille pains à distribuer aux pauvres de la ville ; 1 206 pour célébrer des messes pour l'âme des fondateurs du Fonds ; et 4 949,94 $ pour une prime extraordinaire accordée aux employés. Cette relation en dit long sur la mentalité de l’époque et sur la situation sociale, où l’on dépensait plus pour les messes que pour le pain des pauvres. Cette année-là, 10 pensions viagères de 1,50 pesetas par jour ont également été accordées à 10 personnes âgées pauvres des deux sexes de plus de 75 ans.
L'œuvre, plus caritative que sociale, continua dans la même veine pendant plusieurs années, bien que le nombre d'institutions recevant de l'aide continuât d'augmenter. Il collabora financièrement aux Hommages à la Vieillesse, aux Concours d'Élevage de Salvatierra, et augmenta les prix aux déposants, dont le montant (5.000 pesetas) devint prix de la Journée de l'Épargne après l'interdiction de la première en 1925. La crise ouvrière des années trente força la création des Cantines Économiques, que la Banque et la Mairie soutinrent en apportant une aide aux travailleurs au chômage. En 1931, il acheta le terrain du stade de Mendizorrotza, louant le terrain de football au Deportivo Alavés, et conservant le reste des installations. Pendant la guerre, l’aide définie comme des « dons patriotiques » était normale.