Non assigné

LIGNÉE ET SEIGNEURS D'AYALA

Lope García de Salazar décrit les origines de cette lignée comme suit : "A l'époque où régnait le roi Alphonse de Castille, lorsqu'il gagna Tolède, un fils bâtard du roi d'Aragon, appelé D. Vela, vint le servir. Comme ce roi, D. Alfonso, courait sur les rochers de Mena, il aperçut, au-dessus de l'endroit où se trouve actuellement Ayala, une terre non peuplée, appelée Sopeña. Comme le roi se tenait sur le rocher de Salvada, les chevaliers lui demandèrent pourquoi il ne peuplait pas cette terre, et il leur répondit qu'il la peuplerait s'il y avait quelqu'un pour la peupler. Et ce comte, D. Vela de Aragón, lui demanda comme une faveur de leur donner cette terre, et qu'il la peuplerait. Quelques-uns de ceux qui étaient là, et qui l'aimaient bien, lui dirent : "Señor Ayala". Le roi répondit "Ayala", et c'est pour cette raison que le nom d'Ayala est devenu Ayala, et qu'il s'est appelé comte D. Vela, seigneur d'Ayala. Une fois que cette terre a été peuplée de Basques et de Latins, il est mort et a été enterré à Santa María de Respaldiza. À la mort de ce comte D. Vela, D. Vela Velázquez, son fils, devint seigneur de la maison d'Ayala. À sa mort, D. Vela Velázquez laissa un fils à D. Galindo Velázquez et à D. Sant Velázquez, qui s'installèrent à Mena, puis à Valmaseda. D. Galindo hérita de la seigneurie d'Ayala et épousa la fille du comte D. Rubio de Aranguti de Salcedo, fils du comte de Noreña de Asturias, qui n'eut que cette fille et qui est enterré à Quejana. Lorsque D. Galindo Velazquez mourut, il laissa comme héritier son fils D. García Galíndez, qui fut le quatrième seigneur d'Ayala et le premier d'entre eux à prendre les armes et le nom de Salcedo, parce qu'il alla vivre à Salcedo, et hérita de ce terrain et des biens du comte D. Rubio, son grand-père, qui étaient deux salses vertes sur un champ jaune...". Voilà pour la légende, qui est facilement réfutable parce que : a) L'auteur est très éloigné des événements qu'il raconte et ne se base sur aucune preuve. b) Il considère la terre d'Ayala comme inhabitée alors qu'il existe des documents anciens qui la considèrent comme peuplée (voir AYALA, Tierra de). c) L'étymologie du mot Ayala, un toponyme basque bien connu attesté par l'ancienne Aialha, n'est pas fiable. d) Manque de témoignages historiques sur ce Vela, fils bâtard du roi d'Aragon. e) Incompatibilité des dates ; la donation n'a pas pu être faite par Alphonse VI du vivant de Sanche IV de Navarre, mais après son assassinat en 1076, alors que D. Lope Sangiz était déjà répertorié comme seigneur d'Ayala. D'un point de vue purement historique, il semble que le premier seigneur d'Ayala soit Lope Sangiz ou Lope Sanchiz de Ayala, qui apparaît de 1075 à 1108 en signant des documents. Le deuxième seigneur historique est García Galíndez de Salcedo, 1118, quatrième seigneur de Lope García de Salazar. Il est suivi par : Sancho I García "El Cabezudo" ; Fortún Sánchez ; Sancho II García "El Negro" ; Sancho III Pérez Mutilla ou López Mutilla ; Pedro I López de Ayala ; Sancho IV Pérez de Ayala ; Fernán I Pérez de Ayala ; Pedro II López de Ayala (Chancelier de Castille) ; Fernán II Pérez de Ayala ; Pedro III López de Ayala ; García II de Ayala y Herrera ; Pedro IV de Ayala ; Atanasio de Ayala ; ,Juan López de Ayala. Ses descendants poursuivront la dynastie en plein déclin et bientôt la seigneurie nominale d'Ayala sera héritée par les ducs de Berwick et de Veragua. En 1779, le seigneur d'Ayala est Jacobo Fitz Stuardt Portugal Colón, poursuivi par le conseil et les voisins de la vallée d'Orozco, qui souhaitent se joindre à la couronne pour se libérer de sa juridiction et de sa vassalité. Sur la dynastie des Ayala, voir l'ouvrage de Pedro de Murga : La Casa de Ayala y Murga et voir aussi dans cette encyclopédie chacun des seigneurs séparément. J. Galíndez : "La tierra de Ayala y su Fuero", Edit. "Ekin", Buenos Aires, 19,57, pp. 23-65. Lope García de Salazar : "Las bienandanzas e fortunas", 1955.