Écrivains

Viar Olloqui, Javier

Personnalité polyvalente de la culture basque. Né à Bilbao en 1946.

Diplômé en pharmacie (Madrid, 1969). Il a présidé l’Ordre officiel des pharmaciens de Biscaye (1982-1988) et a siégé au Conseil général des ordres des pharmaciens ainsi qu’à la commission consultative sanitaire « Farmacia 2000 ».

Poète et romancier, il a publié les recueils de poèmes El Paraíso a cambio (1989) et Ciudad en cauce/Hiria Uhaskan 1970-2002 (2003) ; les romans La muerte de la novia (1992, prix Pío Baroja 1991) et La agonía del ángel (1992). Il est également l’auteur du récit bref La muerte de la novia (Prix Ciudad de Irún 1992), ainsi que de divers poèmes et nouvelles dans des anthologies telles que Diecisiete poetas de Bilbao (1974) et Poesía en Bilbao (1986 et 1991), et dans des ouvrages collectifs comme 23 (1981).

L’œuvre littéraire de J. Viar se distingue par son goût pour l’expression baroque et surréaliste, l’attention portée au langage, les références érudites et la variété des ressources expressives, qui la situent parfois sur le terrain de l’expérimental et lui confèrent une distance ironique et fortement pessimiste. Surtout dans sa poésie, il intègre des aspects de différentes manifestations d’une tradition hermétique. On y perçoit son intérêt autant pour le trobar clus des troubadours provençaux que pour le gongorisme et le baroque moderne. Par ailleurs, l’influence surréaliste est presque toujours présente dans la liberté risquée de ses images, très visuelles, ainsi que dans les procédés d’écriture automatique.

Il a publié de nombreux articles sur l’art, notamment sur l’art basque contemporain, parus depuis 1972 dans divers journaux, revues culturelles et catalogues d’exposition. Son travail le plus important à cet égard est la monographie critique consacrée au peintre guipuzcoan Rafael Ruiz Balerdi, Balerdi. La experiencia infinita (1993).

AAA

Son expérience dans le domaine des Beaux-Arts est vaste et variée. Commissaire d’expositions telles que « Balerdi, la experiencia infinita » (1993-1994), « Chillida, Barlerdi Larre » (1995) ou « Carmelo Ortiz Elguea, 153 pinturas » (1999). Il a fait partie du premier Conseil consultatif pour les acquisitions du Musée Guggenheim de Bilbao aux côtés, entre autres, de Kosme Barañano, Javier González de Durana et José Manuel Bonet. Il a également siégé pendant treize ans au conseil d’administration du Musée des Beaux-Arts de Bilbao et, depuis 2002, occupe le poste de directeur de ce même musée.

En 2008, il a reçu la médaille de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

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