Vallées

LENITZ, Valle de

Différend sur la capitale de la vallée. Bien que l'on ne sache pas lequel des deux villages, Arechavaleta ou Escoriaza, est devenu le chef-lieu de la vallée de Léniz après la séparation d'avec Mondragón, les faits indiquent que c'est le premier, c'est-à-dire Arechavaleta. Il s'agit de l'existence de la prison de la vallée, avec son carcan et son pilori, du fait que les démonstrations d'armes et de guerriers s'y déroulaient constamment, de la coutume de tenir les audiences de justice pour les habitants de la vallée à Arechavaleta, et du fait que les archives des documents de tout le territoire se trouvaient dans le même village. Toutes ces circonstances démontrent, à défaut d'une véritable capitale, une certaine prééminence sur Escoriaza, même si cette dernière n'a pas voulu la reconnaître après avoir obtenu le titre de villa et acquis une plus grande importance. C'est pour cette raison qu'il y eut sans doute plusieurs différends entre les deux villes, dus à leur rivalité mutuelle et à leur désir de se vaincre l'une l'autre. En effet, en 1493, un procès s'engagea entre elles devant le comte d'Oñate, leur seigneur, au sujet de la possession dans laquelle Arechavaleta prétendait tenir les audiences de son tribunal sur sa place, et disposer d'une prison, d'un pilori, d'un gibet et d'une crosse, comme signes de juridiction. Le comte statua sur cet incident, protégeant Arechavaleta dans la possession desdits actes ; la sentence, portée en appel à la chancellerie royale de Valladolid, fut confirmée par cette cour par des sentences d'audience et de révision prononcées dans les brefs de 1495 et 1496. Ils déclarèrent en même temps que les conseils municipaux de la vallée pourraient se tenir dans n'importe quelle partie de celle-ci, là où la majorité du gouvernement municipal serait d'accord ; et la lettre exécutive royale comprenant cette affaire fut émise le 15 novembre 1498.