Vallées

LENITZ, Valle de

Différences avec Mondragón-Arrasate. Les différents rois de Castille ont concédé aux habitants de Léniz l'usage et l'exploitation de leurs champs, montagnes, exidos, rivières et autres terres ; en vertu de quoi ils en ont joui, les utilisant et leurs produits en commun. Mondragón, au moment d'obtenir la concession du villazgo, reçut des grâces et des privilèges égaux de la part de la générosité du roi Alphonse le Sage ; il en résulta certaines différences entre les habitants de la vallée et ceux de ladite ville. C'est pourquoi le même monarque adressa au premier un décret royal depuis Valladolid, le 30 juillet 1280, qui se lit comme suit. "Vous savez que les colons de mon conseil de Mondragon m'ont envoyé une plainte selon laquelle les métayers du district de Leniz s'appropriaient de nombreuses maisons du district de Leniz, tant dans les rivières que dans les montagnes, les pâturages, les exidos et les autres terres qu'ils revendiquaient comme leurs héritages, et d'autres choses encore, de telle sorte qu'ils ne peuvent pas s'aider eux-mêmes, ni oser les cultiver comme ils devraient le faire. Et je ne prétends pas que les rivières, les champs, les pâturages, les montagnes et mes domaines m'appartiennent, et que personne ne peut avoir plus que ce que le roi lui a donné ou accordé, et si quelqu'un a un héritage dans une rivière ou une montagne, ou un pré, ou un domaine mis à part par abolition, par achat ou par mariage, ou que le roi lui a donné, ou s'il peut prouver qu'il l'a à juste titre pour toute autre raison qu'il doit l'avoir, je prétends qu'il doit l'avoir : Mais quiconque ne l'a pas par l'une de ces voies, je ne veux pas qu'il le justifie ou qu'il le défende comme s'il lui appartenait. Et j'ordonne que mes montagnes, et les champs, et les rivières, et les pâturages, et les faubourgs, et les entrées et les sorties que le conseil de mes colons de Mondragon puissent en disposer et les utiliser de la manière qui leur servira le mieux, tout comme je les leur ai donnés et concédés, etc. Cela signifie que, pour que les habitants de la vallée de Léniz considèrent les terres de cette vallée comme leur appartenant, il leur fallait démontrer le juste titre de leur acquisition, tel que l'achat, la dot, la succession héréditaire ou autre, et que s'ils ne pouvaient fournir cette preuve, elles étaient attribuées en faveur des colons de Mondragon. Ce privilège a été confirmé par D. Fernando IV à San Esteban de Gormaz le 2 avril 1302, D. Alonso XI à Vitoria le 16 septembre 1317 et le 28 mars 1332, D. Enrique II dans les tribunaux de Toro le 4 septembre 1371, D. Enrique III à Palencia le 3 août 1403, et d'autres monarques ultérieurs.