Les auteurs des pastorales (à la fois adaptateurs et metteurs en scène) étaient chargés de maintenir la tradition du théâtre populaire. Issus de métiers divers (agriculteurs, cordonniers, instituteurs, etc.), ils suivaient une coutume empruntée à leurs aînés et, comme dans le cas des bersolaris, on peut en trouver plusieurs dans une même famille. Il s'agissait de personnes d'un certain niveau culturel puisqu'elles savaient lire et écrire à une époque où la majorité de la population était analphabète. Georges Hérelle a dressé une liste de quelque soixante-quinze auteurs des 18e, 19e et 20e siècles. Les plus prolifiques d'entre eux sont : au XVIIIe siècle, Bernard Etchebarne de Sarrikota (Charritte), Agie de Atharratze (cité par Michel et Chaho) et Jean Mecol I de Garindañe. Au XIXe siècle, Jean Mecol II, Jean-Pierre et Jean-Baptiste Saffores d'Atharratze, Jakes Oihenarte d'Uhart-Mixe, les Pée-Laborde d'Arette et Jean-Pierre Héguiaphal I de Sohüta (Chéraute). Au XXe siècle, Jean Aguer d'Atharratze, Pierre Salaber, Jean-Piene Héguiaphal II et Marcelin Héguiapahal.