Ordres Religieux

FRANCISCAINS

Événements historiques. Au XIIIe siècle, à l'occasion de la visite de saint François d'Assise au Pays basque sur le chemin de Compostelle, des couvents franciscains sont fondés à Vitoria (1214), Pampelune (1230), Bayonne (1242), Tudela (1275 ?), Olite (1243 ou 1345), et au siècle suivant, Bermeo (1357) et Miranda de Ebro (1397). Au moins celles d'Izaro Forua (1427), de Bilbao (1446 ou 1475), d'Orduña (1471), de Labastida (1447), de Viana (1440), d'Azpeitia (1497) et de Piedrola de Campezu (1473) remontent au XVe siècle. Les villages d'Aránzazu (1514), de Sasiola de Deva (1504), d'Elgoibar (1516), de Mondragón (1582) et de Tolosa (1587) ont été fondés. Au XVIIe siècle, le nombre de couvents continue d'augmenter, avec ceux de San Sebastián (1606), Zarauz (1610), Vitoria (1635) et La Puebla de Arganzón (1670). Sans compter les monastères, dont dix ont été fondés dans le seul Guipúzcoa au XVIe siècle : Santa Ana et Vidaurreta, à Oñate (1509), Mondragón (1511), Segura (1519), Elgoibar (1533), Azcoitia (1589), et au XVIIe siècle ceux de Santísima Trinidad de Vergara (1600), Zarauz (1611), Santa Clara de Tolosa (1612), Isasi d'Eibar (1618). Cet essor excessif alarma les assemblées générales de Motrico, qui se réunirent en 1612 et furent contraintes de limiter les fondations à celles établies avec toutes sortes de licences et de permis. Lorsqu'elles se réunirent à nouveau en 1699, elles exposèrent à nouveau au roi les inconvénients d'une telle augmentation en raison des difficultés à les soutenir. Une disposition royale du 28 février 1708 stipule qu'ils ne peuvent être fondés sans licences royales et provinciales. Ces maisons de retraite, de prière et d'enseignement des frères furent supprimées par la loi espagnole de 1836, mais la dissolution ne fut pas mise en œuvre en raison de l'état de guerre civile. La loi n'a touché qu'en Navarre les couvents de Pampelune, Tudela, Viana, Estella, Sangüesa, Tafalla, Rocaforte et Arizcun. Après la déclaration de la paix en 1839, le gouvernement espagnol a toléré l'existence de ces couvents, bien que leurs biens aient été déclarés biens nationaux espagnols. Malgré tout, les religieuses ont continué à posséder leurs biens jusqu'en 1851, date à laquelle un concordat a été signé entre la reine d'Espagne et le pape. Selon l'un de ses articles, les maisons de religieuses qui, outre la vie contemplative, comprenaient également l'éducation et l'enseignement des filles ou des œuvres de charité, devaient être préservées.