Industries

CENTRALE NUCLEAIRE DE LEMONIZ

L'usine étant paralysée sous l'impact de la mort de Ryan, en mars et avril 1981, les techniciens supérieurs reçoivent des avertissements de l'ETA de ne pas reprendre le travail. La crise énergétique s'aggrave. Le gouvernement central et la société en charge de l'approvisionnement du nord de l'État insistent sur le fait que la seule solution pour assurer l'autosuffisance énergétique du Pays basque est le nucléaire et, plus précisément, la mise en service de la centrale de Basordas (Lemoiz). Cependant, les organisations qui s'opposent à la nucléarisation d'Euzkadi soutiennent que pour atteindre l'indépendance énergétique, il faudrait également disposer de suffisamment d'uranium pour l'approvisionner et d'une usine d'enrichissement dudit métal. Au moment des décisions, les regards se tournent vers le Gouvernement basque, qui n'a toujours pas la compétence énergétique prévue par le Statut. Curieusement, le 9 avril, le gouvernement a transféré la compétence sur l'énergie, l'industrie et les mines au ministère de l'Industrie du gouvernement basque. La question saute à nouveau au Parlement basque où le PNV penche vers Sa Lemoiz bien que conditionné (à la vérification de la qualité de la construction, à l'élaboration d'un plan d'urgence et au fait qu'une consultation populaire soit menée), une position cela vient renforcer le soutien à Iberduero de l'UCD et de l'AP, alors que le PSOE reste dans l'incertitude, bien qu'exprimant sa non-opposition de principe à l'énergie nucléaire. Le 16 décembre, après une année marquée par plus de 200 attentats de l'ETA contre Iberduero, le Parlement basque a accepté les conclusions de la commission d'enquête, selon lesquelles, malgré les irrégularités commises par Iberduero dans les différentes phases des travaux, son la construction a été adaptée, à l'heure actuelle, à toutes les exigences légales et administratives existantes. Ils votent pour le rapport PNV, UCD et AP (28 voix) et contre PSOE, EE et PC (11). Dans ce contexte -HB, EMK, PC et EKI n'ont pas de représentation parlementaire à Vitoria-, le G. Vasco, le G. Central et Iberduero signent, le 22 mars 1982, un accord pour la mise en œuvre de Lemoiz en juin 1983. Lemoiz -dit le vice-président Mario Fern ndez- doit travailler puisque l'avenir énergétique d'Euzkadi l'exige. Le Gouvernement basque propose trois conditions à remplir pour son entrée en vigueur : 1. L'audit et, le cas échéant, la rectification des déficiences qui en résulteraient. 2. La réalisation du plan d'urgence qui doit être approuvé par les autorités compétentes. 3. L'existence d'un contrôle sur son fonctionnement. Le référendum a été évité en raison de l'imposition du gouvernement (déclarations de García Egocheaga dans Euzkadi n. 50, 1982, p. 11). Le 5 avril, E. Jaurlaritza a créé l'Ente Vasco de la Energía, SA, la Sociedad de Gas de Euskadi et la Sociedad de Gestión de la C. Nuclear de Lemoiz,-SA En vertu des accords, l'usine et l'énergie Ils seront continuera d'être la propriété d'Iberduero, qui apportera un soutien énergétique de 42,4% au CAV contre 1,6% en 1982. L'Entité basque aura un caractère transitoire jusqu'à son approbation par le Parlement basque. Confiants dans cet accord, les ouvriers de Lemniz reprennent leurs tâches.