Troisième partie du projet Garat (1811). Les circonstances politiques et militaires ont considérablement changé. En Espagne, le clergé réussit à allumer le feu nationaliste anti-français qui, malgré un premier accueil pacifique, se propagea dans certaines parties du Pays basque ibérique, qui resta occupé et fut divisé en 1810 en deux gouvernements distincts, la Navarre et la Biscaye. La possibilité de créer un grand pays transpyrénéen avec la Vasconie, l'Aragon et la Catalogne est envisagée. En 1811, Garat envoie au duc de Bassano, ministre des Affaires étrangères de Napoléon Ier, un résumé de l'ouvrage qu'il a rédigé : Recherches sur le peuple primitif de l'Espagne, sur les révolutions de cette péninsule, sur les Basques espagnols et français. L'ouvrage est destiné à informer l'Empereur, outre Joseph Ier, sur la nature du peuple que Garat veut réunifier pour asseoir la "soumission volontaire de l'Espagne" et "l'humiliation prochaine de l'Angleterre". Reprenant les considérations exposées les années précédentes, Garat préconise la formation d'un État national basque avec des Basques des deux bords, un État composé des départements de la Nouvelle Tyr et de la Nouvelle Sidon et appelé Nouvelle Phénicie dans son ensemble. Son drapeau serait celui de la Navarre car "en raison de circonstances extraordinaires, il y a de fortes raisons de croire que les armoiries de la Phénicie ont été conservées dans les armoiries de la Navarre".