Monastères

ABADÍA DE BELLOC

Monastère bénédictin fondé à Belloc (Urt, Laburdi) par le Père Augustin Bastres, originaire de Saint-Pée, Laburdi. En 1874, les novices basques du monastère bénédictin de la Pierre-que-Vire, dont le Père Bastres, souhaitent fonder une abbaye en Euskalérie pour se consacrer à l'activité missionnaire. Pour ce faire, ils jettent leur dévolu sur une vieille ferme inoccupée à Belloc. Le 1er septembre, les moines arrivent à Labastide, logeant dans les maisons privées qui se disputent leur hébergement. Le soir du même jour, tout le village les accompagne jusqu'à leur nouvelle maison de Belloc en chantant l'ongi ethorri, - aita onak, -Jainkozko gizonak.

En 1880, après l'arrivée au pouvoir des Républicains, le monastère connut une grave crise. Il leur est interdit d'enseigner. Bastres poursuivit les travaux du monastère sans se décourager. En 1888, Belloc fut érigé en prieuré indépendant, avec le père Bastres comme premier prieur. Le 4 novembre 1889, une lettre de l'abbé général de la Congrégation apporta le décret du Saint-Siège érigeant le prieuré en abbaye, et le père Bastres fut promu de prieur à premier abbé.

L'œuvre des moines de Belloc est immense : fondation d'un couvent bénédictin à Urt (1883), d'un asile pour personnes âgées, celui de Saint-Léo à Pau, d'un orphelinat à Moguerre (1895), envoi de missionnaires à la Préfecture apostolique américaine de la Fondation du Sacré-Cœur, acceptation en 1899 de la Mission palestinienne en Terre Sainte et, en 1899, prise en charge de l'institution de l'Enfant de Dieu d'Entre-Rios dans la République argentine.

En 1902, le gouvernement français ordonne la dissolution de l'Ordre dans les quinze jours. Les moines se réfugient dans les maisons voisines. Un agent liquidateur officiel s'installe seul dans un coin du couvent au milieu d'un peuple qui refuse unanimement de le saluer. Un groupe de moines se réfugie à Olza, en Navarre, et un autre à Idiazábal, au Gipuzkoa, jusqu'à ce que les deux groupes se rejoignent dans ce dernier village. La nouvelle communauté était dirigée par le père Marot. L'écrivain basque Arbelbide prêcha à Idiazábal en 1904.

D'Idiazábal, ils se déplacèrent à Lazcano pour occuper une grande maison, l'ancien couvent des carmélites expulsées par le gouvernement espagnol. Vers 1928, les moines bénédictins et les nouveaux moines de Guipuzcoa reviennent à Belloc. Lazcano devient d'abord une maison annexe, puis un prieuré et une abbaye indépendante. Les bénédictins de Belloc fournirent à l'Ordre deux abbés généraux : le père Gariador et le père Etcheverry.

En 1930, l'abbaye compte 72 moines et une école apostolique de trente élèves. Dans ses nombreuses fondations aux Etats-Unis, en Palestine, à Pau, à Lazcano et au Dahomey (fondation Zagnanado), elle compte aujourd'hui cinquante prêtres, quinze frères et sept étudiants. Tous les frères ne vivent pas au monastère : six ou sept prêchent, d'autres sont partis dans la maison qu'ils ont en Afrique, et parmi ceux qui vivent à Belloc, certains sont bergers avec ceux des environs, tandis que d'autres accueillent ceux qui viennent de l'extérieur. À Belloc, ils élèvent des brebis, mais en plus du lait qu'ils produisent, ils l'achètent aux bergers locaux et sont déjà réputés pour leur production de fromage, qui est très demandée. Ils complètent leur économie en cultivant des vignes, des vergers et des arbres fruitiers. Ils alternent ainsi vie contemplative et travail manuel. Le 27 janvier 1955, la dépouille du Père Bastres est transportée sur le dos des moines jusqu'au tombeau des fondateurs à Belloc. La nouvelle église est consacrée par l'évêque de Bayonne le 1er septembre 1969. Le Père Xabier Diharce "Iratzeder" est nommé Prieur de l'Ordre. L'abbaye publie le recueil basque Ezkila. Références Moreau, R. : Histoire de l'âme basque, 1970. Darricau, Dom Ildefonse : Le pére Agustin Bastres. Fondateur de Belloc (1832-1904), Bordeaux, 1963 ; Caillava, M. : Fondarion de l'Abbaye de N. D. de Bellocsur-Joyeuse, 1950 ? Ibiñagabeitia, A. : Euskeraren Kabia.

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